La hernie discale

Qu’est-ce qu’une hernie discale ?

En cas de hernie, on pense immédiatement au dos ou à la nuque.  Il s’agit pourtant d’un terme général qui reprend pas moins de 20 affections différentes, qui ont en commun la saillie  d’un tissu ou d’un organe par un orifice corporel.  La hernie ombélicale, la hernie diaphragmatique et la hernie inguinale sont donc aussi considérées comme des hernies.

Dans cet article, nous allons évidemment nous concentrer sur l’une des formes la plus fréquente : la hernie discale. (Ou bien lisez notre article sur la hernie cervicale)

Qu’est-ce qu’une hernie discale ?

L'hernie discaleLa colonne vertébrale est constituée de 31 à 34 vertèbres, reliées entre elles par des disques intervertébraux.  Ces «  amortisseurs » ont une paroi ferme de tissu conjonctif et contiennent à l’intérieur un noyau souple gélatineux.

Chez beaucoup de gens, des zones  faibles se retrouvent au niveau des disques intervertébraux.  Le noyau peut dès lors partiellement  sortir du disque ce qui fait apparaître une bosse.

Dans près de 90 % des cas, la hernie survient au niveau des trois disques intervertébraux inférieurs.  Là se trouvent de nombreuses racines nerveuses qui vont vers les jambes.

Si une hernie appuie sur une telle racine nerveuse, un signal d’erreur  est envoyé au cerveau.  Le cerveau traduit ce signal par «  douleur dans le bas du dos qui irradie dans la jambe ».

Quelles sont les causes d’une hernie discale ?

La saillie d’un disque intervertébral peut survenir pour différentes causes.  Chez plus de la moitié des gens au-dessus de 50 ans elle résulte de l’usure du dos (arthrose). Il s’agit d’un processus naturel qui va de pair avec le vieillissement.  D’habitude, cette forme de hernie ne s’accompagne pas de plaintes.  Par contre, c’est  souvent le cas si la hernie apparaît entre 25 et 50 ans.  La cause peut  alors être une surcharge excessive du dos.  Une absence de mouvements, une position assise prolongée, une musculature dorsale en mauvais état,  un surpoids, une mauvaise posture peuvent aussi mener à une hernie.  On note plus de hernies chez les fumeurs  que chez les non fumeurs.

Quels sont les symptômes d’une hernie discale ?

Si la saillie appuie sur une racine nerveuse, la douleur peut être très intense.  Généralement la douleur se situe dans le bas du dos et irradie vers la jambe via la fesse.  Parfois la douleur se prolonge jusqu’au pied.  On peut aussi retrouver une perte de force ainsi qu’une sensation d’engourdissement dans la jambe.  En cas de forte compression du nerf, une hernie peut conduire à des problèmes urinaires, des signes de paralysie ou des troubles sensoriels.  Tousser, éternuer, pousser augmente la pression sur la colonne vertébrale.  Cela peut intensifier la douleur.  Si une hernie discale n’est pas prise en charge à temps ou ne guérit pas spontanément, elle peut aboutir à une pathologie chronique.

Comment le diagnostic d’une hernie discale est-il posé ?

Le médecin devra confirmer que la douleur dans le bas du dos et dans la jambe est bien causée par la saillie d’un des disques intervertébraux.  Il fera un interrogatoire approfondi des plaintes puis pratiquera un examen clinique et diagnostique.  Le médecin regardera s’il peut sentir la hernie.  Il réalise cela en palpant et en appuyant sur la zone douloureuse.  Dans bien des cas, la région de la hernie est en effet légèrement gonflée.  Ensuite il vérifiera quels mouvements provoquent les douleurs ou les pertes de force dans la jambe.  Il peut aussi décider de réaliser une radiographie.  Ceci est insuffisant pour pouvoir poser un diagnostic.  Les anomalies de l’os et de la colonne vertébrale y sont  par contre bien visibles.

L’IRM est actuellement la méthode la plus utilisée pour confirmer une hernie.

Comment une hernie discale est-elle prise en charge ?

Les hernies discales ne doivent pas toujours être opérées.  Dans plus ou moins 75 % des cas elles vont se résorber d’elles-mêmes.  Le médecin ne décidera donc pas directement d’intervenir chirurgicalement.  Mais il ne souhaitera pas non plus attendre trop longtemps si la guérison ne survient pas rapidement sans quoi le rétablissement post opératoire pourrait être retardé.  Une attente de 6 semaines est d’abord prévue afin de voir si il y a une possibilité de guérison spontanée.  En règle générale, une opération est bien effectuée endéans les 6 mois si les plaintes sont encore présentes.  Une opération est toujours décidée en cas d’atteinte sévère des nerfs ou des sphincters.  Dans les autres cas, le patient devra décider lui-même si une opération doit avoir lieu.  Pour cela, il faut naturellement qu’une indication existe. Par exemple, lorsque la douleur est tellement sévère, qu’il ou elle ne peut plus bien fonctionner.

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